Il serait vain , presque indécent , de juger comparable le voyage et l'exil.
L'un manifeste un goût du dépaysement , évoque une forme d'insouciance , symbolise la liberté.
L'autre relève presque toujours d'une contrainte , génère la nostalgie, porte le sceau du tragique dans de "sombres temps"".
Vivre en exil signifie le plus souvent avoir été chassé vers ce qui est, au mieux , une terre d'accueil, parfois rien de plus qu'un lieu anonyme où il convient d'être invisible.
Tout " intellectuel " en émigration est mutilé ... des gens enracinés à rien . . . arrivés sans bagages et longtemps contraints de vivoter . . .
Trés tôt , je me suis attaché à maîtriser la langue française , au prix d'une nostalgie de ma langue maternelle . . .
Sitôt la vie devenue à peu près " normale " , je me suis voulu spectateur converti de mon existence en France.
Asenjus.
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